Il existe plusieurs types de fonds d’investissement, ils peuvent d’une part être dédiés à des investissements macro-économiques – en d’autres termes, les marchés de capitaux : Bourses, Forex-Monnaies, Matières premières, dettes-taux d’intérêt) – et d’autre part aux entreprises de différentes tailles, on parle alors de Private-Equity ou investissement privé ou capital investissement.

C’est sur cette dernière partie que nous allons nous concentrer.

Dans le cas des fonds d’investissement Private Equity, on parle aussi de VC pour Venture Capital.

Les Business Angels sont des personnes physiques qui investissent leur propre argent et se regroupent parfois sous forme associative pour avoir plus d’impact et mitiger le risque pris.

Le Private Equity ou capital investissement regroupe plusieurs types de fonds et qui dit fonds, dit entité juridique morale. Ces fonds gèrent et investissent l’argent de personnes physiques et morales.

Les fonds de capital investissement sont des sociétés de gestion gérées par des General Partners (selon la terminologie anglo-saxonne) dans lesquelles investissent les particuliers fortunés (Limited Partners) et d’autres sociétés de gestion.

Le fonds de capital investissement a pour mission de faire fructifier l’argent géré pour le compte de tiers, sur une période déterminée – souvent 7 ans pour des raisons fiscales – avec un fort effet de levier- multiplier la somme de départ de manière conséquente -.

Une société de gestion gagne de l’argent sous deux formes :

  • à travers les « Management fees » – c’est une commission qui varie de 0,5% à 2% – suivant le type de fonds et les montants gérés – prélevés sur le montant géré afin d’assurer les coûts de fonctionnement du fonds d’investissement (salaires, loyers, frais juridiques etc…). Un fonds gérant 50mln€ avec une commission de 2% va percevoir 1mln€ de management fees par an soit un total de 7mln€ sur 7 ans ;
  • à travers les « carried interest » – c’est une commission de performance qui tourne autour de 20%. Les apporteurs de fonds, qui supportent le risque de perte en capital récupèrent 80% des performances du fonds d’investissement et, les gestionnaire du fonds prennent 20%. Ce partage des profits est effectué, bien sûr si la performance est positive et, lorsque le fonds d’investissement est clôturé. Une société de gestion peut avoir plusieurs avoir plusieurs fonds d’investissement.

Les fonds d’investissement sont très sélectifs sur les dossiers qu’ils vont suivre et financer.

Certaines fonds refusent 99% des dossiers présentés.

Les retours sur investissement attendus par les dépositaires des fonds – les Limited Partners -.

Le Limited Partner va s’attendre à un retour sur investissement comprise entre 2 et 5 fois sa mise de départ.

Si nous reprenons l’exemple du fonds de 50mln€, il faudra qu’au terme de l’engagement, la société de gestion – General Partners -, ait entre 100 et 250 mln€ d’actifs sous gestion.

  • Dans premier cas, le bénéfice (ratio de 1 pour 2 = 100 – 50 = 50mln€) sera réparti comme suit : 50 x 80% = 40 mln€ pour les Limited Partners et 50 x 20% = 10 mln€ pour les General Partners ou gestionnaires du fonds d’investissement ;
  • Dans le deuxième cas, le bénéfice (ratio de 1 pour 5 = 250 – 50 = 200mln€) sera réparti comme suit : 200 x 80% = 160 mln€ pour les Limited Partners et 200 x 20% = 40 mln€ pour les General Partners ou gestionnaires du fonds d’investissement.

A ces bénéfices, les Limited Partners devront retirer les 7 mln€ de Management Fees.

La problématique des fonds d’investissement est le taux de réussite des projets portés.

En effet les diverses statistiques montrent que seulement 20% des projets financés croissent de manière significative ; 30% stagnent et 50% reposent en paix.

D’où l’importance de bien structurer un projet avant de la présenter à des capital risqueurs et de se faire accompagner dans ces démarches : structuration des projets et recherche de financements.

Les fonds d’investissement vont regarder le potentiel du projet et la qualité de l’équipe qui le porte.

L’équipe est-elle complémentaire ? a-t-elle la même vision ? Manque-t-il des compétences ?

L’offre proposée a-t-elle un marché ? Si oui, le marché visé est-il prêt à acheter la solution ? L’offre est-elle réellement différenciante ? Existe-t-il des barrières à l’entrée ou la solution est facilement remplaçable ? Ce sont autant de questions auxquelles il faudra répondre avant de se lancer dans une levée de capital.

Le processus de levée de fonds peut être long et énergivore, il est donc important de cibler le ou les bons fonds. Cibler un fonds se fait en fonction de la maturité du projet, du montant à lever, du secteur d’activité.

Il existe plusieurs façons de classer les fonds.

Si on fait un classement en fonction de la maturité des projets en reprenant le vocabulaire anglo-saxon :

  • Fonds Early Stage dits fonds de pré-amorçage, amorçage ou de création ou de Seed (on plante la graine qui pourrait éclore) interviennent au début de l’aventure entrepreneuriale ;
  • Les Fonds de capital-risque investissent lorsque les sociétés ne sont pas encore rentables mais font du chiffre d’affaires ;
  • Les Fonds de capital innovation ont la particularité d’investir aussi bien dans le start-ups que dans les entreprises établies du moment qu’il y a une innovation à fort potentiel ;
  • Les Fonds Later Stage ou Fonds développement arrivent lorsque les projets accélèrent leur croissance, qu’il y a des rachats de concurrents, ou, dans le cas des entreprises établies, le développement d’une activité.

La plupart du temps, ces fonds investissent en capital mais ils peuvent aussi faire des prêts avec des options d’achat d’actions à une date déterminée et dans des conditions prédéfinies.

Nous ne parlerons pas ici des fonds spécialisés en dettes du type LBO (Leverage By Out) qui servent à acheter une société en jouant sur l’effet de levier de la dette à travers une holding créé pour l’occasion ; ni des fonds de restructuration qui interviennent auprès d’entreprises en difficultés.

Les fonds peuvent également être classés suivant le secteur d’activité : généralistes, spécialisés.

Autre manière de classer les fonds : la forme juridique.

  • La famille et les amis (pas de structure),
  • Les Business Angels (BA – en individuel ou en association),
  • Les plateformes de financements participatifs (Crowdfunding et Crowdlending),
  • Les fonds de manière générale (Early Stage, Risque, Innovation, Later Stage),
  • Les Family Office (Fonds Familial),
  • Les Fonds d’Entreprises (ou Corporate).

Nous pouvons aussi distinguer les fonds privés et, des fonds publics (Départementaux, Régionaux, Nationaux avec notamment Bpifrance, et Européens avec le Fonds Européen de Développement Régional (ou FEDER), le Fonds Social Européen (FSE) et le Fonds de Cohésion.

En résumé, on peut classer les fonds selon différents critères :

  • La maturité des projets,
  • Le montant à lever,
  • Le secteur d’activité,
  • La forme juridique,
  • Le distinguo Public – Privé,
  • Investissement en Capital ou dette,
  • Acteur majoritaire ou minoritaire (ce dernier est le plus répandu).

L’odyssée de l’entrepreneur désirant lever des fonds commence par déterminer l’objectif de cette levée, avoir un expert-comptable, se faire accompagner par des structures spécialisées de type incubateur et accélérateur qui peuvent mettre en relation avec des avocats spécialisés et avec des fonds après avoir structuré le projet et révélé son potentiel.

Quant aux fonds d’investissement, ils chercheront à savoir en premier lieu si le projet a vraiment du potentiel et si l’équipe qui porte ce projet est cohérente, soudée et à la même vision (les fondateurs veulent ils vendre dans 3 ans ou développer sur plusieurs années ?).

Le processus d’approche des fonds consiste :

  • à envoyer une sorte de bande-annonce (un teaser) de votre projet avec le minimum requis pour la compréhension mais sans détails.
  • Si les fonds sont intéressés, un accord de confidentialité sera signé pour éviter que l’idée et le projet ne soient communiqués à des tierces personnes.
  • Une réunion aura lieu avec le fonds et vous devrez Pitcher (présenter oralement) votre projet.
  • Si après le Pitch, le fonds est toujours intéressé pour poursuivre, il adressera au porteur de projet un Lettre d’Intention (LoI Letter Of Intent aussi connu sous le terme de « term sheet »).
  • Ensuite, le Mémorandum de Présentation ou le Business Plan (les deux ont plus de points communs que de différences) est envoyé. Ce document comprend la présentation de l’équipe, du projet, du marché ciblé, la stratégie de développement, la concurrence, le pricing de l’offre, le CA, la trésorerie, les marges, le montant de fonds souhaité et la durée de l’investissement.

Le term sheet cadre ce que contiendra le futur pacte d’actionnaires et les conditions d’intervention du fonds. C’est à ce moment qu’il faudra négocier les termes financiers et les clauses juridiques.

D’où l’importance d’être accompagné durant tout ce processus. C’est ce que fait Accelandes. https://www.accelandes.fr/

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