Classer l’innovation
Il existe différentes façons de classer l’innovation.
Tout d’abord, deux définitions de l’innovation, une première que vous trouvez sur le site de l’Insee et une seconde présente sur le site de l’OCDE.
L’innovation désigne l’introduction sur le marché d’un produit ou d’un procédé nouveau ou significativement amélioré par rapport à ceux précédemment élaborés par l’unité légale – Insee
Le Manuel d’Oslo définit quatre types d’innovation : les innovations de produit, les innovations de procédé, les innovations de commercialisation et les innovations d’organisation. – OCDE
L’innovation de produit
L’introduction d’un bien ou d’un service nouveau. Cette définition inclut les améliorations sensibles des spécifications techniques, des composants et des matières, du logiciel intégré, de la convivialité ou autres caractéristiques fonctionnelles.
L’innovation de procédé
La mise en œuvre d’une méthode de production ou de distribution nouvelle ou sensiblement améliorée. Cette notion implique des changements significatifs dans les techniques, le matériel et/ou le logiciel.
L’innovation de commercialisation
La mise en œuvre d’une nouvelle méthode de commercialisation impliquant des changements significatifs de la conception ou du conditionnement, du placement, de la promotion ou de la tarification d’un produit.
L’innovation d’organisation
La mise en œuvre d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures de la firme.
Cependant, suivant les auteurs, d’autres classifications existent :
Le Ministère Français de l’économie reprend la classification faite par l’économiste Joseph Schumpeter (1883 – 1950) :
- Innovation de produits,
- Innovation de procédés,
- Innovation de modes de production,
- Innovation de débouchés,
- Innovation de matières premières
Usabilis propose 4 types d’innovation :
- L’innovation incrémentale,
- L’innovation adjacente,
- L’innovation de rupture,
- L’innovation radicale
Quant aux auteurs Laurence Lehmann-Ortega, Hélène Musikas et Jean-Marc Schoetti, avancent que « plusieurs types d’innovation peuvent être distingués, suivant leur nature et leur degré :
- Nature de l’innovation :
L’innovation permet soit de réduire le coûts (innovation de process) soit d’améliorer le chiffre d’affaires (nouveau produit, extension de gamme), soit les deux à la fois.
- Le degré de l’innovation
Le premier degré, appelé innovation incrémentale, d’amélioration, de routine ou d’exploitation, entraine un changement limité par rapport à l’existant et n’exige pas de réels savoir-faire nouveaux. À l’autre extrémité, l’innovation radicale, dite aussi de rupture ou d’exploration, modifie profondément les références habituelles concernant la valeur perçue d’une offre et son coût.
Enfin, d’autres auteurs ont synthétisé l’innovation à travers un lien entre Marché et Technologie
Quel que soit la classification, le type ou le degré d’innovation dont il est question, l’important est de vérifier « l’état de l’art » qui est définit comme « l’état des connaissances d’un domaine à un moment donné ».
Cela permet de voir quelles sont les avancées faites dans ce domaine pour s’en servir et non pas les reproduire en pensant que c’est novateur.
La solution proposée doit apporter un plus par rapport à l’existant, lever des freins et résoudre des problématiques. Ce nouvel apport fait progresser les connaissances et donc l’état de l’art.
Enfin, une innovation est l’adoption par un marché et une clientèle d’une idée ! Sinon, ça reste une idée.